Projet de réalisation d’aires de « land art » au Grand Mirail, générées par des habitants, des artistes, des associations, des institutions locales.
Note d’intention
Land Art Urbain, de l’agressif au ludique, sur les friches de Reynerie, Bellefontaine et Bagatelle à Toulouse.
Le Jeudi 24 septembre 2009, à l’association TO7, s’est présenté le « Collectif 4 saisons ». Son ambition est d’amener l’Art populaire, l’Art du jardin sur ces non-lieux, ces friches qui apparaissent et durent trop souvent après la destruction d’immeubles, générées par le renouvellement urbain du jour. Nous vous avons fait découvrir avec Albert, notre jardinier poète du Mirail, « le jardin des bruyères » à Nantes, deux années de travail et de création de cette aire de land art au quartier du bout des Landes que vient d’achever Hervé Dangla, avec les habitants et acteurs de ce quartier au nord de cette ville.
Le Collectif 4 saisons, jardiniers poètes, artistes, personnages, habitants du Grand Mirail sont prêts à mettre en œuvre les premières pièces de créations « land art » éphémères. Ces prémices d’art dans la rue ont pour but de questionner les habitants, puis doucement développer ensemble une capacitation citoyenne du jardin « land art » en attendant le nouvel urbanisme qui devrait relancer ces non-lieux dûs aux démolitions.
Déjà, diverses associations du Grand Mirail et de la ville de Toulouse nous suivent dans ce projet et vont générer, dés le début 2010, des formations et encadrer des jeunes et des adultes, habitants du Grand Mirail, pour les amener à réaliser avec ou autour de nous des actions de land art urbains. Ces sanctuaires en mouvement pourront recevoir des événements ponctuels et des actions populaires d’habitants, d’associations et d’institutions au fil des 4 saisons de notre région. Grâce à ces rencontres plurielles, nous donnerons à montrer la mémoire collective passée, présente de ces lieux.
De ces actions « de land art » à partir du végétal et de la transformation de mobilier urbain, de l’agressif au ludique, nous pourrons développer une archive audio-visuelle et photographique sur l’histoire de la vie de ces cités, que déjà depuis longtemps le Collectif HDFS vous montre à voir sur le site : www.dehorsdedans.fr. Nous voudrions aussi vous rappeler que ces projets s’inscrivent dans une mémoire collective nationale sur quatre principaux axes de ces quatre dernières décennies, qui a touchée toutes les grandes agglomérations françaises et européennes :
Le premier axe tend à montrer la fin des grands projets urbains des années soixante-dix, les nouvelles villes verticales d’hier, inadéquates aujourd’hui à notre société.
Le second est de transformer des non-lieux en aires de créations, jardins végétaux avec divers mobiliers urbains de l’interdiction, restes industriels dominants dans nos villes aujourd’hui, de l’agressif au ludique, l’art dans la cité.
Le troisième est le résultat des fortes immigrations qu’a connu la vieille Europe suite aux décolonisations
Le quatrième est lié au mélange de cultures venues d’ailleurs, avec toutes ses nuances qui ne devraient qu’enrichir, voire modifier le point de vue de celui qui a accueilli.
Nous avons commencé nos réunions ouvertes sur ces quartiers et une fois par semaine, le « Collectif 4 saisons » découvre une nouvelle friche. Ensemble nous envisageons des couleurs et des formes. Sur place les gens viennent nous voir, les échanges commencent avec d’autres habitants sur leurs visions des espaces collectifs et leurs histoires. Ensemble nous pourrons dessiner ces nouveaux lieux d’art dans la cité.
Résumé de travail sur les aires et jardins 4 saisons.
Le Collectif 4 saisons, veut convaincre les gens qui habitent ces cités à Toulouse, qu’il est possible de se réapproprier les espaces « collectifs », publics de la ville pour un meilleur vivre ensemble. Ces jardins vont générer dans une approche artistique des rencontres colorées et des échanges de cultures sur un même lieu. Ils vont aussi parler à ceux qui subissent ces non-lieux qui envahissent le Mirail ; jonchés de rochers, ces limites ou ces interdictions engendrées par le mobilier urbain de l’interdit qui entoure du vide pour des temps trop longs. Il veut aussi montrer aux autres, les techniciens et spécialistes, ceux qui décident et ceux qui posent ces rochers, qu’il y a moyen de faire rêver l’autre avec les mêmes roches. Aux yeux et aux dires de notre Collectif, les démolitions de bâtiments engendrent « des jardins japonais », mais ceux de chez nous n’ont pas de poésie. Ces sanctuaires-là ne sont ni respectés, ni compris, « les graviers ne sont pas ratissés ».
De jour en jour, d’autres personnes se joindront à ce nouveau « Collectif des 4 saisons » : des classes et leurs professeurs d’écoles de ces quartiers, les acteurs d’ associations, et d’autres institutions locales.
La régie de Desbal Services à Bagatelle, et de nombreuses associations de Reynerie et de Bellefontaine, nous suivent sur la créations de ces aires de land art avec les habitants. Le relais avec les écoles du Grand Mirail s’organise avec diverses structures qui travaille sur le land art dont certaines qui interviennent depuis quelques années sur le Mirail, aux jardins de Monlong, avec des enfants.
Les services des Espaces Vert de la ville de Toulouse, M. Amari et son service suivent de prés le lancement de ces jardins 4 saisons et d’art populaire. Ces rencontres croisées, créateurs, associations et habitants nous livreront la vie dans tous ses états du Grand Mirail, comme une construction de mémoire collective de la cité à partir de jardin d’art populaire. Nous participerons aussi à la création de ces aires d’expressions culturelles libres qui, au bout d’un temps donné pourraient donner la parole à l’un et donner la chance à l’autre, d’écouter.
Ensemble nous suivrons ces créations et découvrirons l’autre vie de ces coins montrés du doigt par la mauvaise presse. Des habitants nous livreront leur vie dans tous leurs états comme une construction de mémoire collective de la cité à partir de jardin d’art populaire. Nous participerons aussi à la création de ces aires d’expressions culturelles libres qui, au bout d’un temps donné pourraient donner la parole à l’un et donner la chance à l’autre, d’écouter.
Collectif 4 saisons, équipe de pilotage.
Albert Meynard, jardinier poète, habitant du Mirail, tel 06 35 40 05 34.
e-mail : albert.meynard@laposte.net
Brigitte Pelucchini, artiste peintre, habitante à Bagatelle, tel 06 86 54 80 45
e-mail : brigitte@lembellie.net
Miloud Chabane, artiste jardinier. habitant de Tabar, tel 06 27 45 66 82
e-mail : miloud.chabane@laposte.net
Ray Mundo, artiste de l’ombre et habitant au Mirail, tel 06 31 73 99 06
site : http://www.raymundotheater.com/
Hervé Dangla, contact, auteur Toulousain, tel 06 62 20 71 31
e-mail : herve.dangla@club-internet.fr
Calendrier de réalisation :
Exposition et présentation du court-métrage à TO7, la Reynerie, pendant les journées du Patrimoine 2009. Exposition du 14 septembre au 9 octobre 2009. Vernissage le 24 septembre à 12 heures au repas débat de TO7.
Dernier trimestre 2009, réflexion artistique participative avec recherche de médiation urbaine : Impliquer les habitants dans le processus qui transforme le cadre de vie de l’espace collectif (public).
Organisation du projet par le Collectif 4 saisons avec la participation des écoles et collèges locaux, des habitants volontaires du quartier, des acteurs socioculturels, des associations et des institutions qui souhaitent être concernés par le devenir du quartier.
Une fois par semaine nous nous réunissons sur les divers non-lieux de ces quartiers pour en tenir une liste, et informer la population de ce projet avec le véhicule, camping-car aménagé, du Collectif HDFS. Le thé et le café sont offert aux curieux.
Une fois par mois, nous organisons un débat dans diverses associations du grand Mirail. Nous présentons notre projet, nos repérages, nos propositions et nous échangeons avec le public présent.
Mise à jour du site mensuel après chaque concertation, nous alimentons le site des derniers repérages et propositions de sanctuaires, le tout alimenté d’un compte-rendu des échanges réalisés avec le public.
Début 2010 installation d’abris végétaux sur chaque lieu repéré afin que le passant puisse s’informer et porter son avis sur l’avancement du jardin. Nous souhaiterions pouvoir utiliser les abris réalisés par l’association, « Bois et Compagnie », avec le concours de la ville de Toulouse pour les fêtes de fin d’année sur la place Arnaud Bernard.
Recruter trois jeunes adultes habitants du Mirail, un par quartier visé, pour travailler sur la durée de ce projet : Nous souhaiterions pouvoir les employer, via les associations du quartier, la maison pour l’emploi ou l’école de la deuxième chance du Mirail.
Ouverture d’un bureau d’accueil, d’informations et d’expositions permanentes « land art au Mirail », Nous proposons d’emménager dans un des appartements libres du petit Varèse. Nous sommes déjà en contact avec le Collectif du Varèse.
Statuts et détails des « jardins 4 saisons »
Ces lieux devraient être un endroit où chacun puisse s’inventer une image, rêver, avoir un moment de repos. Un endroit à la fois abrité et ouvert à une autre perspective dans la cité.
Construire de l’art urbain grâce à des résidences organisées avec le Collectif 4 saisons qui pourraient gérer des installations éphémères avec d’autres associations ou comités d’habitants, après cette première initiative. Des sanctuaires de création artistique libre ouvert à tous.
Ce projet devrait être mené par le collectif 4 saisons, des habitants du Mirail avec une assistance technique et logistique de la Mairie de Toulouse via les acteurs d’institutions techniques, culturelles et sociales du Grand Mirail. Le visiteur pourra reconnaître sur ces sites une interaction publique, associative et institutionnelle.
Ces sanctuaires auront un petit salon réalisé avec des objets urbains de récupération et rochers sculptés de manière brute pendant sa création première et déplaçable sur d’autres aires. Pouvoir s’asseoir et échanger sur les créations du jour et dans le temps.
Ces jardins devraient recevoir une forme de toiture sans mur afin de pouvoir s’abriter du soleil et de la pluie. Nous faisons allusion dans un premier temps aux abris de l’association Bois et Compagnie. Lieu de rencontre d’habitants du quartier ou des classes scolaires autour des créations et jardins.
Un point d’eau potable devrait pouvoir être accessible pour ces jardins. Se désaltérer ou pouvoir se laver les mains après un travail d’entretien ou de création.
Ces lieux d’art brut resteront ouverts de jour comme de nuit. Un endroit qui appartient à tous.
Planning de réflexions et réalisations des sanctuaires
Repérages en France et écritures des scénarios spécifiques à chaque ville réalisés par le Collectif HDFS, d’avril à septembre 2008
Prises de vues des paysages urbains et portrait d’Albert le jardinier à Toulouse et à Nantes d’octobre 2008 à juin 2009.
Création du collectif 4 saisons, des artistes, des associations, des écoles et actrices institutionnelles pour ce projet, septembre à décembre 2009.
Proposition d’aires de « land art » dans les non-lieus du Grand Mirail. Mars 2010.
Début de réalisation des sites sélectionnés, dans un premier temps par les acteurs artistes et plasticiens du collectif 4 saisons, avril 2010.
L’ensemble de ces repérages et réalisations seront filmés et photographiés en vue du documentaire audio-visuel et de la création vidéo d’Hervé Dangla, (voir dossier en annexe).
Finalité de l’étude
Aller à la rencontre et faire participer les habitants de ces quartiers tout au long de ce travail de création pendant l’évolution du projet de rénovation urbaine de la ville de Toulouse.
Montrer et emmener l’art dans la rue au Mirail et redistribuer l’espace collectif (public) à l’habitant.
Expositions et débats sur toute l’année.
Diffusions avec débats du documentaire vidéo sur la création des « jardins quatre saisons » du Grand Mirail dans les maisons de quartier, MJC et associations locales à Toulouse et dans l’hexagone.
Construire et archiver la mémoire collective de la cité du Mirail dans son quotidien vers son nouveau cadre de vie.
Une plaquette annuelle sur ce projet devrait être éditée, accompagnée du documentaire vidéo, pour sensibiliser et informer les habitants de cette action menée par les institutions concernées sur le Grand Mirail. Suivant le nombre d’années dont durera ce projet, les plaquettes s’accumuleront et constitueront les mémoires de ces lieux de création populaire.
Faire venir des populations et institutions de l’extérieur des quartiers pour visiter ces sanctuaires dans le temps des créations à venir.
Créer des lieux de rencontre, de repos et de poésies pour la population.