Repérages photographiques et vidéos en vue de réaliser une lecture urbaine de la ville de Garoua en 2014

Programme réalisé du 23 au 30 janvier 2014

Ce travail de rencontre et de repérage a pu être réalisé grâce au concours de l’Alliance Française de Garoua. Tous les jours, nous avons travaillé sur les repérages de la ville.

Nous avons aussi organisé des échanges, débats, ateliers, avec des photographes et documentaristes de Garoua à l’Alliance française de Garoua.

-  Présentation du projet « Carnets de villes, Cameroun » (diaporama photos, projection de quelques épisodes de la série documentaire « Balades urbaines » réalisée à Douala)
-  Repérages photographiques et vidéos sur des quartiers de la ville et sa périphérie, accompagnés de certains photographes locaux.

Programme de réalisation, du 15 septembre au 15 octobre 2014.

Nous proposons d’organiser l’exposition, la réalisation des archives photographiques de la ville et les tournages de 4 courts métrages vidéos de 12 minutes, lectures urbaines de Garoua, juste à la fin de la saison des pluies, lors d’une résidence de 20 jours.

Pendant et après les tournages, nous proposons d’organiser des ateliers conséquents sur la photographie et la vidéo : le groupe de photographes camerounais pourrait intervenir dans les collèges et lycées locaux. Pendant la dernière semaine du séjour, Hervé Dangla propose de développer un atelier de photographie, vidéo et écriture de projet.

Mémoires photographiques de Garoua :

Pendant les tournages vidéos, nous proposons de développer les archives photographiques déjà commencées pendant les repérages de janvier 2014. L’exposition comprendra une trentaine de photographies tout format de Garoua et une dizaine d’images anecdotiques de « Yaoundé ville/forêt ». L’exposition pourra circuler dans le réseau des alliances et des instituts français du Cameroun, et démarrera dans la ville de Garoua en septembre et octobre prochain.

En fin de l’exposition, nous proposons de présenter les 4 films vidéos sur grand écran et de les remettre aux partenaires de ce projet pour des utilisations non commerciales exclusivement.

Notre impression de la ville de Garoua

Garoua, nous sommes dans le Sahel, l’entrée du nord du Cameroun.

La première industrie locale est le coton. Puis, grâce au fleuve la Benoue qui assure le commerce et l’alimentation équilibrée de l’homme, vient la pêche, les maraîchages, le riz, le maïs et d’autres agrumes sans oublier l’eau. Il faut souligner que cette ville est une des rares communes camerounaises qui a mis en service le transport public en autobus ces dernières années ; il permet de circuler sur Garoua au calme. Se promener dans la ville est agréable, les trottoirs sont larges et les rues sont éclairées la nuit. Autrefois, dans les années cinquante, avant le transport par les routes, d’énormes barges de bois de plus de 15 mètres transportaient les productions aller et retour dans toute cette zone, de Garoua vers le Nigéria.

Le grand port de Garoua, d’un quai en pierres solides de plus de 150 mètres de long, a été construit par les Français dans ces mêmes années et a permis de multiplier le commerce par les voies maritimes. Certains locaux, les Grecs, les Libanais, les Allemands et les Français, ont du faire beaucoup de commerce si l’on en croit les nombreux hangars. Aujourd’hui, ce quai et ses nombreux bâtiments sont en projet de réhabilitation.

Entre le pont et les quais se trouve le « marché des moutons », où les poissons destinés à la ville et la région côtoient les moutons et les bœufs, le tout en plein air. Pour se protéger du soleil, les animaux sont abrités par des toitures en herbes de brousse tressées (Séko) soutenues de branches brutes plantées à même le sol : un marché traditionnel du Sahel. Sur cette sorte de plage on y trouve de tout, on peut acheter, manger, consommer des alcools traditionnels, du « Bil bil » (la bière de mil), etc…

La ville est riche de cultures et d’histoires, les cannaries avec l’eau fraîche et potable sont offertes au voyageur. L’architecture de la ville est multiple, pleine d’informations de son passé récent. L’harmatan n’est pas arrivé, mais la poussière de sable de la saison sèche, nous invite à réaliser ces mémoires audio-visuelles en septembre-octobre, à la fin de la saison des pluies. Les plantes de coton en fleur, la Benoue haute, les champs de riz et tous les maraîchers florissants emmèneront de la couleur sur Garoua.


Composition de l’équipe des lectures urbaines de la ville de Garoua

-  L’acteur, Stephane Akoa, chercheur à la fondation Paul Ango Ela à Yaoundé, nous donne des lectures socio-urbaines et échange avec des invités prévus et au hasard des rencontres avec les habitants. La caméra le suit, l’espionne et nous fait découvrir ces sites choisis de la ville de Garoua.

-  Lectures urbaines de la ville en binôme, Stéphane Akoa et Hervé Dangla travaillent en concertation entre l’image et le discours du personnage.

-  Nous proposons que notre personnage principal, Stéphane Akoa, utilise les autobus de la RATG pour circuler dans la ville et aller à chaque point de départ des courts métrages vidéos que nous proposons de réaliser.

Générique de la série des 4 documentaires sur Garoua Nous ferons un commentaire d’hier à aujourd’hui de la ville sur les parcours des autobus de la RATG. Stéphane commentera depuis l’intérieur de l’autobus. Nous proposons qu’il puisse engager des discutions sur Garoua avec des personnages de la ville.

Equipe de tournages et photographes camerounais :

-  Yvon NGASSAM, caméra et photographie
-  Joël Koungou, son et photographie
-  Romuald Dikoumé Yomzak, scénographie de l’exposition et photographie
-  Aimé Menoba, scénographie de l’exposition et photographie
-  Contact au Cameroun : Yvon Ngassam
-  Emmanuel Borgetto, France, Ingénieur du son et montage et mixage vidéo
-  Hervé Dangla, concepteur, réalisateur et photographe.