Projet photographique et vidéo en vue de réaliser un repérage de la ville de Ngaoundéré en juin 2014

Ce travail de rencontres et de repérages a pu être réalisé grâce au concours de l’Alliance Française de Garoua et de son annexe de Ngaoundéré. Tous les jours, nous avons travaillé sur les premiers repérages de la ville.

Nous avons aussi organisé un échange, débats, ateliers, avec une vingtaine de photographes et documentaristes de Ngaoundéré à l’Alliance française de la ville.
-  Présentation du projet « Carnets de villes, Cameroun » (diaporama photos, projection de quelques épisodes de la série documentaire « Balades urbaines » réalisée à Douala)
-  Repérages photographiques et vidéos sur des quartiers de la ville et sa périphérie, accompagnés de certains photographes locaux.

Programme de repérages pour mai ou juin 2014.

Nous proposons de réaliser les premières archives photographiques de la ville et de définir et écrire les résumés de tournage de 4 ou 5 courts métrages vidéos de 12 minutes : lectures urbaines de Ngaoundéré. Nous proposons une résidence de 10 jours avec Yvon Ngassam, il a vécu 6 ans dans cette ville et Hervé Dangla, auteur et réalisateur de ce projet. Pendant les repérages, nous proposons d’organiser des ateliers conséquents sur la photographie et la vidéo. Assisté de Yvon Ngassam, Hervé Dangla propose de développer un atelier de photographie, vidéo et écriture de projets tous les jours de 10 heures à 13 heures à l’Alliance française de la ville.

Mémoires photographiques de Ngaoundéré

Pendant ces repérages vidéos, nous proposons de commencer les archives photographiques déjà amorcées à la première visite en janvier 2014. Ces images, illustrerons la ville de Ngaoundéré pendant l’exposition à prévoir en début 2015 pendant le tournage des courts métrages. cette exposition, comprendra une trentaine de photographies tout format de la ville Quelques images anecdotiques de Yaoundé, Douala et Garoua.

En fin de l’exposition, nous proposons de présenter les films vidéos sur grand écran et de les remettre aux partenaires de ce projet pour des utilisations non commerciales exclusivement.

Notre impression de la ville de Ngaoundéré

Elle se situe au milieu nord sud du Cameroun, en fin de l’unique ligne de chemin de fer du pays.

A la première impression et en descendant du train, la ville semble petite, entourée de collines dont une, le mont Ngaoundéré, qui pourrait suggérer « un sein de femme » mais l’histoire de cette ville en a décidé autrement : un nombril…

la ville est fraiche, a plus de mille mètres d’altitude, pourtant nous sommes déjà au Sahel et la poussière de la période séche embrume le centre ville dés l’après-midi et jusqu’à la nuit. La lumière y est très belle le matin et riche de couleur.

les véhicules de transport qui traversent le Cameroun, passent par le centre ville car le périphérique ne semble pas très praticable aux dires des conducteurs… Le grand et le petit marché lui aussi traversent le centre ville tant le commerce y est important. Le Nord et le Sud se croisent à Ngaoundéré, la ville est très active en journée.

le Grand Marché, installé à côté du lamidat, ressemble à un cloître. Construit en ciment dans les années soixante dix, carré d’un demi hectare et ceinturé avec des arches romanes. On y trouve des tailleurs et des objets traditionnels.

Le vrai grand marché, situé en contre bas dans le quartier de Baladji et fini sur celui de la nuit, « jolie soir ». Il est immense, à la fois sur les rues puis dans une longue série d’immeubles de deux étages récent suite à un incendie. Tout autour de ces bâtiments vous vous perdrez dans un marché traditionnel avec de petites boutiques faites de bric et de broc et couvertes de tôles à l’infini. Comme dans un bazar ces échoppes crées des couloirs piétonniers à perte de vue et recouvertes en parti de tissus de récupération ou le soleil perce des fois.

Le haut de la ville, le quartier « Haut plateau » était autrefois le lieu de vie des coloniaux. Aujourd’hui on y retrouve dans ces mêmes maisons tous les ministères et de nombreuses bâtisses du luxe d’antan à l’abandons en attentes de reprises…

Après quelques jours, on devine que derrière chaque colline qui entoure ce centre, la ville s’étend beaucoup plus loin. Par exemple, Beka, qui un jour sera peut-être la nouvelle extension de la ville ou alors Gada Mabanga, énorme quartier en périphérie, au contraire de la norme de modernité camerounaise des habitats en béton, ici tout est construit uniquement en terre cru ou cuite sur place. Avec une architecture populaire et une trame urbaine qui semble très organisé. C’est aussi là que tous les jours de la semaine vous pourrez déguster du « Bil bil », de la Bière de mil dans de nombreux « cabarets » : petites maisons de terre sans portes ni fenêtres où l’entrée est libre avec ou sans argent où on y rentre toute les classes sociales.

L’importance de la gare et de son commerce à générer et génère beaucoup de travail pour les locaux. Juste au dessus de celle-ci, en allant vers la grande mosquée, on peut traverser des époques architecturales de la ville.

De suite quelques alignements de constructions sur plusieurs rangées, type littoral, des maisons de pleins pieds en bois. Baraquements des employers d’hier et d’aujourd’hui de la CAMRAIL. En continuant et toujours en alignement perpendiculaire à la gare et jusqu’à la grande mosquée, un mélange de construction populaire en terre et ciment de plus en plus aisées. Plus haut, des alignements plus luxueux de maisons de maître.

A 15 min du centre ville sur la Nationale #1, se trouve le village Dang qui abrite l’Université de Ngaoundéré. Il s’agit d’un ensemble de constructions disséminées sur un espace considérable qui ne respecte pas le plan de construction défini à la création de ce lieu de recherches. Les amphithéâtres, jeunes peinent à sortir de terre. Le manque de civisme des bénéficiaires des infrastructures participe à une échelle considérable à la vétusté des bâtiments. Par l’insuffisance des logements étudiants fournis par l’Université, il se développe autour du campus des cités-dortoirs ici appelées « mini-cités » qui sont généralement construites sans aucunes pensées urbaines et sanitaires.

Ngaoundéré demande plus de temps pour la comprendre.

Premières réflexions pour 4 courts métrages vidéos de lectures urbaines de Ngaoundéré

Nous proposons d’approfondir nos ressentis, pendant les repérages que nous sollicitons, afin de mieux comprendre cette ville et de réaliser un portrait plus précis de son histoire et de ses tendances contemporaines. Il est aussi important de rencontrer des personnalités culturelles, scientifiques et institutionnelles afin de mieux cibler ce projet. Il est évident que le mont Ngaoundéré, en plein centre-ville, ou l’université et son contexte urbain et social devraient être suggérés dans cette lecture urbaine.

 

Composition de l’équipe des lectures urbaines de la ville de Ngaoundéré

-  L’acteur, Stephane Akoa, chercheur à la fondation Paul Ango Ela à Yaoundé, nous donne des lectures socio-urbaines et échange avec des invités prévus et au hasard des rencontres avec les habitants. La caméra le suit, l’espionne et nous fait découvrir ces sites choisis de la ville de Ngaoundéré.

-  Lectures urbaines de la ville en binôme, Stéphane Akoa et Hervé Dangla travaillent en concertation entre l’image et le discours du personnage.

Equipe de tournages et photographes camerounais

-  Yvon NGASSAM, caméra et photographie
-  Joël Koungou, son et photographie
-  Romuald Dikoumé Yomzak, scénographie de l’exposition et photographie.
-  Aimé Menoba, scénographie de l’exposition et photographie.
-  Contact au Cameroun : Yvon Ngassam, tel : 99 46 66 47. courriel : lasco83@yhaoo.fr
-  Emmanuel Borgetto, France, Ingénieur du son et montage et mixage vidéo.
-  Hervé Dangla, concepteur, réalisateur et photographe.