Ateliers et installations « land art » à Bellefontaine générées par des artistes, des habitants, des associations et les institutions locales de la ville de Toulouse.
Note d’intention
Ce projet propose de développer les mémoires audio et visuelle des quartiers du Mirail, de développer des ateliers de capacitations créatives des habitants et d’amener l’art dans la rue avec les jardins 4 saisons :
1 – Les mémoires, avec l’enrichissement des archives audio- visuselles qui depuis 1996 s’accumulent sur les changements urbains et sociaux des quartiers du Mirail, Bellefontaine et Reynerie.
L’exposition des quinze années d’observation photographique qui s’est tenue chez TO7, à la Reynerie, a su montrer les grandes rénovations urbaines du Mirail, elles sont devenues visibles et l’exposition en dyptiques, hier/aujourd’hui, est disponible.
Les trois livrets, édités en 2005 – 2009 et 2012, nous montrent les mêmes points de vue de ces quartiers dans le temps, une mémoire de 1996 à ce jour. Ces livrets, avec les DVD, long métrages vidéo réalisés sur ces quartiers, sont disponibles gratuitement dans les médiathèques de la ville de Toulouse et sur commande au bureau de notre association. Ces images donnent à voir ces fameuses grandes ouvertures annoncées il y à deux décennies par ceux qui fond les villes.
Les rêves des grands architectes des années soixante sont en train de disparaître avec ces modifications urbaines et architecturales du jour. Ces photographies rigoureuses figent les mémoires du Grand Mirail face au Grand Projet de Ville dans tous ses états. En 2014, les images et les sons vont mémoriser principalement les grands changements, démolitions/constructions, sur les quartiers de Bellefontaine avec la nouvelle place et les changements visuels autour du petit bois de Bellefontaine et à la Reynerie avec sa nouvelle place qui devrait être complètement remodelée par les déconstructions et constructions de bâtiments public et privés.
Notre site est utilisé par divers départements universitaires au niveau international autant que Toulouse le Mirail qui travaillent sur les archives de ce projet depuis le début. ( études sociales, Sciences politique, art plastique, architecture et la maison de la recherche.)
Les expositions sont disponibles et circulent dans les associations et chez les partenaires de ce projet dans la ville et notre région.
2 – Les jardins 4 saisons avec le développement d’installations et d’ateliers de land art sur le Grand Mirail. Les actions sur la friche « Maurois II » s’estompent suite à la naissances des nouveaux bâtiments sur ces mêmes friches. Pour 2014, nous proposons de déplacer « la chenille de roches et l’arbre à palabre », revisités, sur le bois de Bellefontaine qui bientôt se retrouvera sur une nouvelle zone totalement piétonne.
Nous proposons de déplacer ces deux objets très appréciés par les enfants et adultes du quartier et de développer ces actions citoyennes sur la ville ensemble, habitants, employés des services voirie et des espaces verts de ces quartiers et nous même, de faire vivre un nouveau bout de quartier avec de la culture en plein air : La chenille de roche, pourraît sillonner un autre lieu et sa rotonde à l’abri des arbres deviendrait plus conviviale. l’arbre à palabre, pourrait devenir l’unique abri ludique ouvert au public de Bellefontaine sur cette nouvelle zone piétonne. Nous proposons de l’installer à côté de la chenille et cette fois-ci avec une toiture en toile plastique ignifugée imprimée des photographies originales des portes de frigo initiales. Il pourrait aussi servir occasionnellement de support pour un écran de cinéma plein air.
Les mémoires du Mirail
Le Documentaire photographique sur la mémoire et la réhabilitation du Grand Mirail, s’inscrit dans nos objectifs, sa démarche consiste en une identification contemporaine de la géographie humaine et urbaine régionale. Cette étude, réel outil critique d’analyse, que nous souhaiterions pérenniser, contribue à une meilleure appréhension de notre société dans l’environnement du Midi-Pyrénées.
Les documentaires vidéo, numéro 1 et 2, depuis 2004, ont montré les mémoires culturelles de familles habitantes de ces quartiers. Le numéro 3, titré « hors convention » est une fiction qui nous fait revisiter le Mirail d’aujourd’hui, découvrir sa nouvelle vie sociale et associative face à notre société et sa politique sans frontière. Ces trois livrets de photographies avec DVD, portent une mémoire du Grand Projet de Ville de Toulouse. La relecture de ces images d’urbanisme prises dans le temps font revivre le vécu d’un habitant dans un lieu dit. La mémoire urbaine d’un lieu dit disparaît très vite chez nous.
Nous pouvons dire aujourd’hui que ce travail a la réussite inégale des objectifs partagés tant par les habitants de ces cités des années soixante-dix montrées du doigt de nos jours que par les principales institutions et acteurs qui ordonnent notre société. Ce documentaire se veut dans la continuité d’une recherche mémoriale de ces grands phénomènes urbains d’hier, mais aussi du jour. Les images accompagnent les projets ANRU, montrent les non-lieux, elles donnent à voir les espaces non-inscrits au projet urbain et contribuent à une politique éducative et à la réappropriation de l’espace public. Les films donnent à penser sur la mixité sociale et questionnent autant l’habitant que les acteurs de la nouvelle ville qui refondent la mixité sociale. L’accès à l’égalité des chances ne peut se faire que par la compréhension de son propre passé et dans l’acceptation des diversités culturelles que compose notre société.
Nous vous rappelons que depuis 1996 l’auteur travaille sur ces quartiers. L’ensemble des photographies et analyses écrites sont accessibles sur le site de notre association et celui de l’auteur : www.dehorsdedans.fr Ce projet est toujours sélectionné par la Cité Nationale de l’Immigration à Paris. Ses photographies sur le Mirail sont imprimées et diffusées au niveau national dans divers ouvrages et expositions. Les photographies, ont été exposées et imprimées sur le livre « Sud-Ouest porte des outre- mers » en 2006. Cette exposition circule toujours en France. Nous avons aussi reçu en 2008 la labellisation européenne du dialogue inter-culturel.
Ateliers créatif et « Les jardins 4 saisons » d’art populaire
« Land Art » Urbain, de l’agressif au ludique, dans le bois de Bellefontaine après la Friche Maurois II qui devrait vivre son nouveau sort en fin 2013.
Pour 2014 nous proposons de maintenir les ateliers créatifs en invitant des artistes régionaux et d’ailleurs tous les mercredis sur Bellefontaine. Faire découvrir aux habitants le « land art » et ensemble, y développer des couleurs et des formes, échanger avec d’autres les visions plurielles des espaces collectifs et leurs histoires. Ensemble nous pourrons dessiner ces nouveaux lieux d’art, jardins éphémères dans la cité. Depuis 2009 ce projet se développe sur le Grand Toulouse, son ambition est d’amener l’Art populaire, l’Art du jardin sur ces non-lieux, ces friches urbaines qui apparaissent et durent trop souvent après la destruction d’immeubles, générées par le renouvellement urbain du jour. Nous vous avons fait découvrir ces deux dernières années l’évolution de la friche Maurois II qui va s’estomper aujourd’hui.
Avec Albert, notre jardinier poète du Mirail nous vous avons amené à Nantes au « le jardin des bruyères », deux années de travail et de création d’une aire de « land art », au quartier du bout des Landes avec les habitants et acteurs de ces quartiers au nord.
Des jardiniers poètes, artistes, personnages, habitants du Grand Mirail sont là à mettre en œuvre des pièces de créations « land art » éphémères. Ces prémices d’art dans la rue ont pour but de questionner les habitants, puis doucement elles développent ensemble une capacitation citoyenne du jardin « land art » en attendant le nouvel urbanisme qui devrait relancer ces non-lieux voués aux démolitions. Diverses associations du Grand Mirail et de la ville de Toulouse participent à ces projets et générent avec les partenaires, des formations et encadrent des jeunes et des adultes, habitants du Grand Mirail ou non, pour les amener à réaliser avec ou autour de nous des actions de land art urbains.
Ces sanctuaires en mouvement aujourd’hui devraient recevoir des événements ponctuels et des actions populaires d’habitants, d’associations et d’institutions au fil des 4 saisons de notre région. Grâce à ces rencontres plurielles, nous donnons à montrer la mémoire collective passée, présente de ces lieux.
De ces actions « de land art » à partir du végétal et de la transformation de mobilier urbain, de l’agressif au ludique, nous développons une archive audio-visuelle et photographique sur l’histoire de la vie de ces cités.
Nous voudrions aussi vous rappeler que ces projets s’inscrivent dans une mémoire collective nationale sur quatre principaux axes de ces quatre dernières décennies, qui a touché toutes les grandes agglomérations françaises et européennes :
Le premier axe tend à montrer la fin des grands projets urbains des années soixante-dix, les nouvelles villes verticales d’hier, inadéquates aujourd’hui à notre société.
Le second est de transformer des non-lieux en aires de créations, jardins végétaux avec divers mobiliers urbains de l’interdiction, restes industriels dominants dans nos villes aujourd’hui, de l’agressif au ludique, l’art dans la cité.
Le troisième est le résultat des fortes immigrations qu’a connu la vieille Europe suite aux décolonisations
Le quatrième est lié aux mélanges de cultures venues d’ailleurs, avec toutes ces nuances qui ne devraient qu’enrichir, voire modifier le point de vue de celui qui a accueilli.